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éric BéNARD
Tokyo, surfaces
MAISON BOURBON // C DANS LA BOITE
DU Mercredi AU Dimanche 14H > 18H
79 rue Bourbon, 33000 BORDEAUX
Eric B�nard

D’Akira Kurosawa à Chris Marker, de Nagisa Oshima à Sofia Coppola, Tokyo est une ville de cinéma.
Mouvante et fluide, ses ressources visuelles semblent inépuisables. J’ai voulu voir Tokyo comme un labyrinthe d’écrans. Un fascinant puzzle de parois réfléchissantes où vitrines, escaliers, échangeurs, tuyauteries, passerelles, grillages… se confondent en un jeu de miroirs trompeurs. Ainsi est né le projet de Tokyo, surfaces.

Ces surfaces reflètent aussi le concept japonais de tatemae. Ou littéralement, « ce qui est fabriqué devant ». Tatemae, c’est ce que l’on expose au regard d’autrui, ce que l’on donne à voir, par opposition au honne, le « son intérieur ». En ce sens, la ville et ses habitants paraissent toujours se dérober à notre regard. Dans ce jeu d’apparent et de caché, Tokyo devient une de ces maisons traditionnelles, telles que les a tant filmées Ozu, avec ses parois coulissantes et ses jeux d’ombres.

Tel un décor de cinéma, Tokyo est éphémère. Elle change et se transforme en permanence. Au vingtième siècle, elle a été détruite et reconstruite à deux reprises, en 1923 après le tremblement de terre du Kanto et 1945 suite aux bombardements. Ville de bois, devenue ville de verre et de béton, menacée en 2011, Tokyo semble à la fois fragile et indestructible.

J’ai donc glissé à la surface de cette capitale, à la recherche de plans de cinéma. Je me suis fondu dans ce grand mouvement urbain pour le figer parfois, le temps d’un arrêt sur image. Parmi les mille reflets de Tokyo, j’ai cherché le fantôme de Godzilla, l’ombre de Scarlett Johansson, les spectres de Kiyoshi Kurosawa, les passantes de Mikio Naruse, les yakuzas de Takeshi Kitano…

Ce montage d’images fixes, ces photographies d’instants vécus, composent peut-être une nouvelle fiction jouée par des acteurs bien réels : Tokyo, surfaces.

Eric Bénard

Eric Bénard est né en 1961 à Rouen.
Après une formation universitaire en sciences économiques puis en chinois et plusieurs voyages en Asie, il décide de s’orienter vers le reportage. Parallèlement à ses missions pour la presse, les collectivités et l’édition,
il développe des travaux personnels dans deux directions principales.
D’une part, il interroge les liens que l’homme tisse avec son environnement à travers ses activités : Les gens du fleuve, vallée de la Seine en 2008, L’Université au travail ou encore Les gens du lin, histoire d’une filière mondialisée, tous les deux en 2016. Des milieux appréhendés par le portrait, à la fois en photo et en texte.
Un nouveau projet sur la nature
dans la ville est en cours..
D’autre part, il évoque l’esprit de lieux devenus sources d’inspiration artistique, que ce soit pour des écrivains : Marguerite Duras, des journées entières en Indochine (Point de vues 2014), Voyage au pays d’Emma, en Normandie en 2021 d’après Madame Bovary, le chef-d’œuvre de Flaubert, ou pour des peintres : la série Mont Fuji, images et liens sacrés (2014-2019), clin d’œil aux estampes de Hokusai. Quant à l’errance urbaine et cinématographique de Tokyo, surfaces (2018), elle sera prolongée en Italie avec Romacittà. Des voyages entre imaginaire et vie quotidienne, entre fiction et réalité.

http://www.ericbenard.com

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