Premier voyage en Sicile : Palerme, Trapani et un détour par Favignana, une île de l’île. Un voyage proche à l’aune de destinations lointaines. Accompagné de quelques amis, photographes et un peu marcheurs, mais surtout amis…
Je ne suis pas photographe d’une technique, d’un boîtier, d’un format. Si j’étais peintre j’hésiterais de même entre l’huile, l’aquarelle ou l’encre de chine à chaque nouvelle inspiration. J’ai « baroudé » en rectangle noir et blanc, en sténopé et un peu en chambre. Cette fois, j’ai choisi le carré de couleur. Avec un boîtier qui a mon âge, léger, léger et si bien nommé « Isola » chargé de rouleaux 120 mûris de longue date au fond du réfrigérateur. Forcément disparates : du 100, du 160, du 400, du 800. On verra bien. La lumière généreuse convient à cet appareil lent, les émulsions décident des couleurs. Je laisse entrer les images sur ma rétine carrée.
Ce n’est pas la Sicile de Guy de Maupassant mais celle du XXIè siècle, et pourtant l’âme du passé est partout présente. La modernité n’a pas gommé les traces du temps. C’est la Sicile qui absorbe la modernité, lentement, protégée par la mer qui l’entoure comme un barrage filtrant. |