© Michel Castermans

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patrick galais

Construire,
Ppalestine 2006-2009

espace saint rémi
DU mardi AU dimanche 13H > 19H
01/04 > 30/04

4 rue jouannet - 05 56 44 01 58

 

 

A propos de CONSTRUIRE du photographe Patrick Galais, on est d’abord saisi par la beauté toute graphique de ce travail, de cette élégance qui relève du dessin d’architecture, géométrique, quasi abstrait. Ciel blanc traversé de lignes électriques, verticales des poteaux, projections nettes des ombres, volumes découpés par la lumière d’un soleil au zénith. Mise au point parfaite sur un univers parfaitement défini, figé dans le temps, presque minéral.
Mais cette objectivité apparente révèle un regard particulièrement acéré, un regard à sa pointe, nerveux, vibrant dans la chaleur. Un constat sans concession de l’artiste face aux artefacts qui se dressent dans sa ligne de mire. Sans même être averti de leur localisation, il est impossible de ne pas ressentir ici le conflit, la violence sous-jacente, la lutte pour le territoire. Malgré la richesse de ces prises de vue, qui racontent aussi leurs histoires propres, l’impression dominante est celle d’une architecture à la fois agressive et sur ses gardes, faite pour tenir, au sens où l’on tient une position militaire. Même les constructions civiles, par leurs formes lourdes, défensives, rappellent des fortifications. Fenêtres en meurtrières, qui scrutent le paysage sans rien laisser voir des intérieurs. Murs épais comme ceux des blockhaus. Façades en saillie, arrogantes, immeubles d’angle qui rappellent la proue conquérante d’un brise-glace, ou les avancées défensives de Vauban. Malgré l’omniprésence du ciel, l’espace au sol est souvent clos, le paysage muré, bloqué par des portes fermées, des barrières baissées.
Ainsi, et bien qu’elle ne comporte aucune image de colonie, tout dans ce travail évoque la colonisation. Non pas tant la mainmise de l’homme sur l’homme, que celle de l’homme sur le paysage. Construire est ici un combat, dicté par une volonté de survie, sinon de domination. (...) Pascal Janovjak.

 

© Patrick Galais

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