© Bruno Dubroqua

israël ariño
bruno dubroqua
patrick galais
boris gayrard
florence lebert
laurence leblanc
geoffroy mathieu
romann ramshorn
jean rouch
klavdij sluban
vicente lópez tofiño

 

 

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Itinéraires des photographes Voyageurs
11 EXPOSITIONS 8 LIEUX
19ème édition.

     

© Israël Ariño
 

israel ariño

Chronique d’un débarquement
salle capitulaire cour mably
du mardi au dimanche 13H > 19H
01/04 > 30/04

3 rue Mably - 05 56 44 01 58

Un après midi d’hiver, un petit récit est arrivé à mes oreilles, la continuation et les traces laissés par cette histoire me conduisent dans un petit village de Castille, Maderuelo. Dans cette série, fortement inspiré par la littérature, j’ai pu évoquer la mémoire de tous mes souvenirs, et je l’ai fait un peu à la dérive, sous l’effet des vents et des courants, en déambulant maladroitement, en faisant attention aux choses, en découvrant leur rythmes. Tout à coup, j’ai découvert ce que je faisais, ce qui me provoquait cette attirance, cette admiration et j’ai photographié en attendant que l’image s’impose, en attendant être touché.



© Bruno Dubroqua

 

bruno dubroqua

Ce n’est pas moi qui clame,
c’est la terre qui tonne

bibliothèque municipale de bordeaux
DU lundi AU vendredi 13H > 19H
le samedi 13H > 18H
06/04 > 30/04

85 cours du Maréchal Juin - 05 56 10 30 00

En s’appropriant le titre d’une œuvre de l’écrivain hongrois Attila Jozsef, Bruno Dubroqua écrit à sa manière un long poème dont les vers ne se déclinent plus en mots mais en images. Au cours de ses diverses pérégrinations autour de la planète, le photographe devient le passeur d’échos telluriques, le témoin des mystères cachés de paysages désertiques, mais également le révélateur d’univers où l’activité humaine laisse traces et vestiges. Sans jamais porter un regard critique, c’est plutôt à un constat poétique spatiotemporel que se livre Bruno Dubroqua.



© Patrick Galais
 

patrick galais

Construire,
Palestine 2006-2009

espace saint rémi
DU mardi AU dimanche 13H > 19H
01/04 > 30/04

4 rue Jouannet - 05 56 44 01 58

A propos de CONSTRUIRE du photographe Patrick Galais, par l'écrivain Pascal Janovjak : "On est d’abord saisi par la beauté toute graphique de ce travail, de cette élégance qui relève du dessin d’architecture, géométrique, quasi abstrait. Ciel blanc traversé de lignes électriques, verticales des poteaux, projections nettes des ombres, volumes découpés par la lumière d’un soleil au zénith. Mise au point parfaite sur un univers parfaitement défini, figé dans le temps, presque minéral. Mais cette objectivité apparente révèle un regard particulièrement acéré, un regard à sa pointe, nerveux, vibrant dans la chaleur. Un constat sans concession de l’artiste face aux artefacts qui se dressent dans sa ligne de mire. (...)"



© Boris Gayrard
 

boris gayrard

69.13°N 51.06°W
Fjord de Sermeq à l’ouest du Groenland

espace saint rémi
DU mardi AU dimanche 13H > 19H
01/04 > 30/04

4 rue Jouannet - 05 56 44 01 58

Les coordonnées géographiques « 69.13° N 51.06° W » désignent sur le globe terrestre la position exacte du fjord de Sermeq Kujalleq à l’ouest du Groenland. Le long de la baie, là où les hommes vivent, les maisons et les églises de bois déclinent leurs façades rouges ou marrons, les barques attendent d’être réparées, les usines se sont installées. (...)
Dans cette série, Boris Gayrard constate de la déliquescence du monde arctique : sous une lumière douce, diffuse et virginale, les modes de vie ancestraux font place à une société consumériste. L’épure de formes et de couleurs met alors en exergue -en une fulgurante évidence les dégâts irrémédiables qui en résultent : le cadre de vie mute, le climat change, les glaces se désagrègent. En une lente torpeur, la Terre et l’Homme se fissurent, c’est une mort blanche annoncée.


Florence Lebert
© Florence Lebert
 

florence lebert

Mer(s) Noire(s)
salle capitulaire cour mably
du mardi au dimanche 13H > 19H
01/04 > 30/04

3 rue Mably - 05 56 44 01 58

Au carrefour de l’Europe, de l’Asie et de l’Orient, la mer Noire jette un pont entre plusieurs mondes et s’apprête à changer de visage. Cette région était autrefois partagée par l’Empire Ottoman et la Russie des Tsars, puis la disparition de l’Union soviétique a mis fin à un équilibre figé depuis des décennies. L’Ukraine a fait sa révolution orange, la Roumanie et la Bulgarie ont rejoint l’Europe, la Turquie s’est portée candidate. Des conflits séparatistes ont éclaté en Abkhazie au cœur de la Géorgie, animés par une Russie qui cherche à regagner du terrain sur un territoire aux enjeux économiques importants et grignoté par l’extension européenne. Pendant ce temps le long de la mer Noire, s’effondrent les derniers hôtels soviétiques qui seront bientôt remplacés par de luxueux complexes touristiques. Des ferry d’une autre époque et aux horaires hypothétiques relient encore Istanbul à Odessa, Sotchi à Trabzon… Avant que la côte ne succombe tout à fait au goût standardisé occidental ou « nouveau russe », on trouve encore sur les bords de la mer Noire des atmosphères à la fois mystérieuses et poétiques, à la saveur orientale, slave et européenne témoignant de l’histoire prospère ou douloureuse de ses habitants.



© Laurence Leblanc/Galerie VU'
 

laurence leblanc

Seul l’air
arret sur l’image galerie
DU mardi AU samedi 14H30 > 18H30
01/04 > 24/04

Hangar G2 - Bassin à flot - 05 56 69 16 48

Seul l’air, titre inspiré par référence au fameux poème de Pablo Neruda, est une traversée intime de l’Afrique, notamment de la Somalie et du Congo, mais aussi de Cuba, du Brésil et de Madagascar. On y découvre, comme revisitées, certaines plaies du non développement et de l’indifférence – « Que peut faire un pays qui mange, se lave, aime dans ses poubelles ? » écrit-elle à propos de Freetown où elle accompagne les missions d’Action contre la faim – et aussi, par le truchement d’une maîtrise complexe de la lumière et de la couleur, des instants fugitifs, des portraits suggérés, qui déchirent les représentations conventionnelles des visages rencontrés et des lieux traversés. « En acceptant la subjectivité de tout regard, on échappe à la prétention prométhéenne de restituer le réel », note l’écrivain Simon Njami. Ni métaphore, ni abstraction, l’Afrique de Laurence Leblanc est une tentative aboutie de translation visuelle d’une perception qui toujours s’échappe mais pourtant persiste.



© Geoffroy Mathieu
 

geoffroy mathieu

Dos à la mer
salle capitulaire cour mably
du mardi au dimanche 13H > 19H
01/04 > 30/04

3 rue Mably - 05 56 44 01 58

Le projet urbain est toujours violent. Mais au sein même de la ville moderne, de petites résistances s’organisent face à la standardisation des architectures, la privatisation des espaces et les réhabilitations brutales. Ce sont des corps, des gestes, des objets, des lumières, au coin d’une rue, sur un balcon ou sur un visage. Quelles qu’en soient les raisons sociologiques, économiques, politiques ou écologiques, ces zones de poésies anarchiques signent l’appartenance de ces espaces à une même aire culturelle, au monde méditerranéen. À Beyrouth ou à Marseille, à Alger, à Valence ou Tripoli, ces niches s’entêtent à former des poches de douceur qui modifie profondément le paysage urbain. Est-ce lié à l’importante quantité d’espaces disponibles, à la douceur du climat, au laisser aller des pouvoirs publics ou au tempérament latin ? Les villes méditerranéennes, plus décousues et moins unifiées, semblent en tout cas les motiver plus que nulle part ailleurs. À l’évidence, ces paysages urbains en résistance se caractérisent, moins par leur condition commune de villes du littoral, que par leur identité méditerranéenne contemporaine. Afin de mieux saisir cette essence, il s’agissait alors de regarder vers l’intérieur, vers là où se dirigent les hommes et les marchandises qui y débarquent et de photographier « tout sauf la mer ».



© Romann Ramshorn
 

romann ramshorn

Eldorado
voyageurs du monde
DU lundi AU samedi 10H > 19H
01/04 > 30/04

28 rue Mably - 05 57 14 01 41

Chacun son Eldorado. Le mien se situe en Espagne. Ce qui fait de moi une sorte de deconquistador, ou un conquistador à l’envers, si l’on veut. Avec tout de même un point commun, la quête d’un mythe, d’un simple mirage. Et l’or qui m’appelle, ce sont des visions, puissantes, directes, jaillissant en panoramique de ces vastes terres pleines de silences et de matières. Voilà le décor de ce Far West imaginaire : l’Espagne de la poussière, du soleil et du vent. L’Espagne de Sergio Leone, immense, brute, filmique. J’y photographie un film que je finis par être persuadé de vivre, un film d’aventure, intense et intime, sans histoire ni héros, avec pour simple scénario une petite légende : Ne pensez pas à ce que vous voyez, voyez ce que vous pensez.

 



©Jean Rouch

 

jean rouch

Le griot gaulois
musée d’aquitaine
DU MARDI AU DIMANCHE 11H > 18H
09/04 > 16/05

20 Cours Pasteur - 05 56 01 51 00

On connaît Jean Rouch, le cinéaste ethnologue de l’Afrique, le précurseur de la nouvelle vague, l’homme couronné de prix (Venise, Cannes, Berlin…), beaucoup moins le photographe. Et pourtant, son œuvre photographique est immense: 20 000 clichés pris au cours de ses missions ou du tournage de ses films. Ces images montrent, s’il en était besoin, que derrière sa simplicité, son humour, sa fantaisie, sa capacité d’improvisation se cachaient une grande rigueur et beaucoup de travail.
Photographies en noir et blanc, prises entre 1946 et 1951 dans cette période où, abandonnant son métier d’ingénieur, il bascule dans “les Afriques”, passant de la matière à l’homme. Comme l’a très bien souligné Jean-Luc Godard, Jean Rouch n’a pas volé son titre de carte de visite: Chargé de recherché au Musée de l’Homme.

En partenariat avec la Fondation Jean Rouch et MC2a



© Klavdij Sluban

 

klavdij sluban

De Transverses à Transsibériades
1991-2008
LA BASE SOUS MARINE
DU MARDI AU DIMANCHE 14H > 19H
le samedi 13H > 18H
30/03 > 25/04

Boulevard Alfred Daney- 05 56 11 11 50

Rétrospectives en 103 photographies.

Klavdij Sluban se déplace à pied à travers les villes d’un Far Est abandonné, où sont passés les habitants ? Il en reste quelques-uns, emmitonnés dans le brouillard, quelques bêtes en fuite ou le dos au mur. À la recherche d’êtres humains, le photographe insiste au-delà de l’Europe, il pénètre en Asie, Russie, Mongolie, Chine, avec le transsibérien, mais il ne rencontre aucune densité humaine. Partout, la géographie prédomine et rend l’espèce humaine négligeable.(...) Une des dernières photographies revient à un portrait de notre temps, le visage d’une femme aux lèvres entrouvertes pour un baiser au néant, inversé dans un reflet. Elle s’adresse à un point qui la sépare irrémédiablement. C’est tout l’Est qui regarde ainsi vers l’occident. C’est le regard le plus muet de toute la série, il offre et réclame un salut et fait le silence en qui regarde.
Extrait de la préface de Erri de Luca pour le livre Transsibériades, Editions Actes Sud



© VicenteLópez
Tofiño
 

vicente lópez tofiño

Portraits de famille
INSTITUT CERVANTES
DU LUNDI AU JEUDI 10H > 18H
LE VENDREDI DE 9H > 13H
09/04 > 30/04

57 Cours de l'Intendance - 05 57 14 26 14

Cette exposition propose une approche des familles espagnoles du XXIème siècle à travers des images symbolisant la diversité des modèles familiaux actuels, la liberté plus importante de pouvoir faire ses propres choix de vie pour créer une société plurielle, plus égalitaire et moderne. Retratos de familia (Portraits de famille) présente un des plus grands photographes actuel du panorama de la photographie espagnole. Ses images, frontales, directes et engagées ne laissent personne indifférent. Il faut également remarquer son projet d’exposition Ethiopia Incide. Il a collaboré avec José Manuel Castro Prieto dans un projet commun sur l’Inde. Tofiño est un photographe capable de transmettre cette atmosphère très “Vélazquez”, qui séduit les admirateurs de la tradition du meilleur de l’art espagnol.


 

SAMEDI 10 AVRIL à 18h00
bibliothèque municipale de bordeaux
85 cours du maréchal juin - 05 56 10 30 00

Projection commentée, 30 mn.
Patrick Galais
CONSTRUIRE, Palestine 2006-2009*
"Toute cette iconographie sur la Palestine, celle du mur de séparation, celle des check-points, est tellement médiatisée, qu'elle en est devenue presque banale, presque "acceptable"... Une imagerie spectacle qui occulte plus encore les drames humains d’une brutale occupation civile et militaire. Quelle banalité et quelle impuissance que de devoir le rappeler. Alors comment faire image aujourd’hui de cette Palestine historique. Comment faire image en Cisjordanie de ces espaces violentés sans cesse. Comment faire image encore, de ces existences, de ces visages croisés dans le contexte politique et humain que nous savons. Ou devrions savoir..."

Rencontres
« Temps de pause, tant de poses »
A l'heure où des millions d'images sont produites et échangées à chaque instant aux quatre coins de la planète, les photographes présents à l'occasion du 19ème festival « Itinéraires des Photographes Voyageurs »échangeront sur la notion essentielle de temporalité dans le voyage et en photographie, à travers les étapes de la réflexion, de l'acte, de la maturation, de la fabrication jusqu'à la diffusion des images.