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Patrick COCKPIT
Pasaron, une dystopie franquiste
ESPACE SAINT RÉMI
DU MERCREDI AU DIMANCHE 14H > 18H30
4 RUE JOUANNET, 33000 BORDEAUX
Patrick Cockpit

Entre 1945 et 1970, le gouvernement espagnol construit plus de trois cents villages dans les zones semi-arides du pays pour y développer l’agriculture, désenclaver les provinces et accroître la prospérité générale. Voulue par Francisco Franco, administrée par l’Institut National de Colonisation, cette nouvelle étape du développement espagnol est aussi le moyen de promouvoir « l’homme nouveau », travailleur catholique dévoué à son pays, logé dans des constructions modernes. La plupart de ces villages, dont certains noms évoquent directement le Caudillo, connaissent des fortunes diverses. Dès la fin des années soixante-dix, le retour progressif à la démocratie entraîne des changements majeurs en Espagne, mais ces villages évoluent peu. Certains changent de nom pour se débarrasser d’un passé encombrant, quelques uns revendiquent leur héritage, mettent en valeur leur patrimoine architectural et historique, d’autres encore sommeillent.

Aujourd’hui, alors que le gouvernement espagnol cherche à s’affranchir du passé franquiste en effaçant ses références les plus visibles, ces villages ont valeur de symbole. À l’image des villages vacances hitlériens, des cités fascistes italiennes ou des centres-ville unitaires soviétiques, ils incarnent un idéal urbain, où tout est prévu, pour tout le monde, à l’ombre d’une église. Peu à peu dilués dans une modernité qui n’a cure du passé, ces poblaciones portent encore quelques stigmates, certains évidents, d’autres invisibles. Si l’architecture est facile à repérer, les traces du franquisme sont plus subtiles, paradoxalement plus tenaces dans leur invisibilité. C’est précisément à cette invisibilité que se consacre ce projet. Photographier les villages parfaits voulus par Franco. Photographier leurs restes, leurs évolutions, leurs fantômes. Photographier leur silence, leur ressemblance, leur accumulation qui tend peu à peu vers le malaise, le cauchemar, l’anoxie, la dystopie.

 

Ce projet a bénéficié du soutien du Centre nationale des arts plastiques en 2022

Patrick COCKPIT


La cinquantaine attaquée, Patrick Cockpit travaille sur la représentation photographique de l’attente, du silence et de l’invisible. Adepte des images droites et carrées, il cultive son éparpillement en montant différents projets sur le totalitarisme et sa mise en spectacle, ou plus prosaïquement sur le portrait féministe, punk et décalé. Il est membre du studio Hans Lucas et travaille essentiellement comme portraitiste pour l’institutionnel, la presse, le spectacle vivant et l’édition. Pasaron est la suite directe – latérale et inachevée – de Franco & Moi, une série éditée aux éditions Révélatoer, exposée au Festival du Regard en 2021 et au Festival Manifesto en 2022.

https://hanslucas.com/pcockpit/photo

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