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Alexandre CHRISTIAENS
Déserts de mers, montagnes d’eaux
 salle capitulaire cour mably
DU MARDI AU DIMANCHE 14H > 18H30
3 RUE MABLY, 33000 BORDEAUX
Alexandre Christiaens

Alexandre Christiaens a mis à profit ses récents voyages au Chili, dans le cadre d’une résidence d’artiste à l’occasion du Festival de la Photographie de Valparaiso (FIFV), pour développer une nouvelle vision photographique qui fait se rencontrer la terre et la mer, les éléments géologiques et la vie aquatique, l’immobile et le mouvant.

Infatigable arpenteur du monde, il parvient aujourd’hui à concilier sa passion pour les périples tant terrestres que marins. Ses images produites à l’occasion du FIFV rendent hommage à la géographie et à l’histoire d’un pays dont les sommets de plus de 6 000 mètres ne sont séparés du niveau de la mer que par une bande de terre large en moyenne de 200 kilomètres. Montagne et océan se toisent, le passage d’un monde à l’autre ne se faisant qu’au prix de dénivelés spectaculaires. Alexandre Christiaens les fait se rencontrer en travaillant selon un principe de superposition qui brouille la perception du spectateur, une vue de mer pouvant contenir celle d’un désert d’altitude, et réciproquement. Pour autant, il ne s’agit pas d’un système, mais de l’aboutissement logique d’une démarche esthétique entamée il y a de longues années déjà, qui a souvent vu les contraires se côtoyer. Ainsi pour la série des Caves a-t-il traqué la moindre trace de lumière au plus profond des grottes, tandis que la nuit surgit de la mer pour les tirages de Noir océan.

Ses nouvelles images démontrent que le but poursuivi par Alexandre Christiaens n’est pas tant de capturer des paysages que d’en révéler leur quintessence : au-delà d’un télescopage entre terre et mer, l’enjeu se situe davantage au niveau de la rencontre entre deux éléments, minéral d’une part, aquatique de l’autre. Les superpositions sont subtiles et parfois l’oeil hésite : ces vagues sont-elles de sable ou d’eau ?
Il inclut des images non modifiées, qui permettent de comprendre comment Alexandre Christiaens perçoit la similarité des mouvements à la surface d’un désert ou sur celle du Pacifique. La proximité géographique des sujets n’est d’ailleurs pas un critère, une vue de la houle Atlantique saisie depuis un voilier pouvant constituer un parfait contrepoint à un volcan chilien. Mais au final, l’un ne l’emporte jamais sur l’autre, le travail reposant avant tout sur une recherche d’équilibre : Valparaiso ne semble pas submergée par les vagues, mais plutôt intégrée à celles-ci, comme la métaphore visuelle du lien indéfectible qui unit la ville à l’océan.

Horizontales, carrées ou verticales, les images varient en taille et en format, adoptant parfois des dimensions monumentales : par la biennale d’art contemporain SACO, Alexandre Christiaens a réalisé de très grands tirages pour des panneaux publicitaires désaffectés à l’entrée d’Antofagasta dans le nord du pays, des interventions visuelles mêlant vue de mer et du volcan Juriques, qui viennent rappeler que la ville est à la fois un port et un accès au désert d’Atacama. Autre nouveauté dans sa production, le recours à la vidéo lui permet d’étendre son champ d’expérimentation : de courtes séquences contemplatives dans lesquelles le mouvement de l’eau occupe souvent une place centrale, le tout porté par de forts contrastes entre noirs profonds et blancs scintillants. L’installation du projet « Déserts de mers, montagnes d’eaux » permet de découvrir les multiples facettes d’une démarche artistique riche et singulière, fondée sur une pratique intensive de la photographie argentique et une connaissance approfondie de ses possibilités techniques, mais toujours ouverte à de nouveaux horizons – qu’ils soient marins ou terrestres.

P.-Y. D.
(Pierre-Yves Desaive)

Alexandre CHRISTIAENS

Alexandre CHRISTIAENS est né à Bruxelles en 1962.
Sur terre comme sur mer, Alexandre Christiaens a mené, et mène toujours, de nombreux voyages photographiques. Ses images ne prétendent toutefois pas reproduire un « ailleurs » hypothétique. Ces errances sont davantage le socle sur lequel il bâtit son propre langage visuel, qui rend compte des multiples liens unissant le vivant au monde qui l’a vu naître. Êtres humains, animaux, plantes et minéraux, pris dans un vaste réseau que révèle avec poésie et humilité l’objectif de l’appareil. Les vagues qu’il saisit depuis le rivage ou le pont d’un bateau apparaissent dès lors comme une métaphore de cet univers, entités qui représentent toutes les vies et connexions sans cesse à reconsidérer.

Il vit et travaille à Dave, près de Namur.
En Belgique et à l’étranger, il a dirigé de multiples ateliers photographiques et participé à des expositions individuelles et collectives.
Depuis 1999, ses photographies sont reprises dans plusieurs collections publiques et privées comme le Service général du patrimoine culturel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Centre régional de la photographie, Nord Pas-de-Calais, le Musée de la Photographie à Charleroi, la Bibliothèque Nationale Richelieu de Paris, le Centre Culturel de Hasselt, la Space Collection, In Cité Mondi à Liège…

www.alexandrechristiaens.com

Alexandre Christiaens
Alexandre Christiaens
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