La série MotherLand se déroule dans deux pays, la Bosnie-Herzégovine et la Géorgie.
L’hiver 2012, je suis partie dans ces lieux si chargés d’histoire conflictuelle pour chercher comment dire quelque chose de la relation mère-fille. Spécialement quand celle-ci est destructrice, et plus particulièrement quand il n’y a plus de relation du tout.
Mon objectif n’était ni de faire complètement du documentaire, ni une recherche auto-biographique, mais plutôt de mettre en image le silence et l’incompréhension dans cette série qui s’agence précisément en quinze images.
Venant d’une formation cinématographique, je travaille toujours mes séries comme un film, avec un début, une fin, utilisant les lieux et les personnages en tant que valeur allégorique ou plastique.
Ici j’ai privilégié le rythme musical des images, cherchant à composer mon album total, quinze morceaux qui diraient tout ce qu’il ne m’est pas possible de dire avec les mots.
La série MotherLand a été exposée et projetée entre autres au festival Les Boutographies à Montpellier, à l’Espace Contretype à Bruxelles, aux Brasseurs à Liège, à l’Hotel de Sauroy à Paris, à la galerie Höhmannhaus à Ausburg, au festival d’Angkor au Cambodge.
Elle fait partie des collections de la Bibliothèque nationale de France et a reçu le Prix du Jury du Prix Virginia en 2012.
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