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Dérive / 2010
1>29 AVRIL
ESPACE SAINT RÉMI
DU MARDI AU DIMANCHE 13H > 19H
4 RUE JOUANNET 33000 BORDEAUX - 05 56 81 28 44

Le véritable sujet de cette série est une ville, peu importe où, ce n’est pas son identité qui est en jeu mais les possibilités singulières de dérive qu’elle offre. Ce concept développé par Guy Debord dans sa Théorie de la Dérive est une définition possible de la pratique photographique : « Entre les divers procédés situationnistes, la dérive se définit comme une technique du passage hâtif à travers des ambiances variées. Une ou plusieurs personnes se livrant à la dérive renoncent, pour une durée plus ou moins longue, aux raisons de se déplacer et d’agir qu’elles se connaissent généralement, (…) pour se laisser aller aux sollicitations du terrain et des rencontres qui y correspondent *». L’environnement urbain est chargé d’une surabondance d’informations, de signes, l’espace est plein. Il devient difficile de concevoir des itinéraires sans finalités précises, de se laisser porter hors trajectoires. Les axes de circulations habituels nous entraînent trop souvent vers des lieux fonctionnels et parfois hostiles. Le désir de s’extraire de ces flux est une nécessité pressante. On ne songe qu’à dévier dans des espaces plus intimes, moins visibles, à se trouver hors-champ. La nuit, certains éléments s’effacent et on dérive intuitivement en suivant la lumière, de phares en phares. On conçoit des parcours aléatoires qui proposent une cartographie émotionnelle des lieux. De ces fragments de paysages éclairés se dégage une nouvelle poétique et l’on se déplace ainsi d’une scène à l’autre animé par le désir d’imaginer une autre ville. « Un jour, on construira des villes pour dériver. »* *
Guy Debord, publication de la théorie de la dérive dans Les Lèvres nues numéro 9, décembre 1956.

 

© Julien Lombardi

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