Mes aïeules quittèrent l’Europe en bateau, j’ignore lequel, et en quelle année. Mais ce que je sais, c’est que jamais elles ne revinrent. Sans doute, un peu d’elles est resté ici…Je les imagine comme de l’herbe sauvage, de celle qui pousse partout, et où je pousse moi aussi maintenant.La Maleza est sauvage, d’une beauté étrange et féminine, elle pousse dans des endroits où on ne l’attend pas, d’où on l’arrache, mais elle revient toujours, sans renoncer. Une fleur qui n’est pas une et pourtant qui l’est aussi.

NIA DIEDLA

Née à Santiago du Chili, en 1979, elle est l’ainée d’une fratrie de quatre enfants. Après avoir été professeur assistant d’espagnol à l’Académie de Paris en 2007, elle se tourne vers l’apprentissage de la marionnette. Elle collabore avec des compagnies de théâtre de marionnette contemporaine entre 2009 et 2015.Passionnée depuis toujours par la photographie, elle décide peu à peu d’explorer davantage cette écriture, puis décide de s’y consacrer entièrement.En 2014 elle se familiarise avec le laboratoire argentique noir et blanc au Centre Verdier, auprès de Carlo Werner. En 2015, elle suit le Milk Photography Masterclass avec Sabrina Biancuzzi et Ljubisa Danilovic, qui sera suivi de nombreuses rencontres et de Workshops. Nia Diedla envisage son travail photographique comme un lieu entrouvert, intime, où les images se confondent avec les mots, qu’ils soient écrits ou non. Chez elle, le réel et l’irréel cohabitent. Inspirée notamment par le réalisme magique latino-américain, elle fouille le passé, regarde l’absence, la nostalgie, et se nourrit d’un imaginaire riche et poétique pour partir à l’exploration de ses racines, et les raconter au présent. Son travail est une invitation à un voyage profond, délicat et sensible, qui se partage comme un secret murmuré à l’oreille.

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